UNE AOC VA T-ELLE NOUS IMPOSER UNE HUILE UNIFORME ?
Ce qui fait la particularité de notre département c’est la richesse des variétés et des goûts. C’est justement le travail que le syndicat doit mener : l’AOC devra mettre en valeur la diversité de nos goûts qui fait partie de nos richesses et de nos spécificités. Il faut croiser l’ensemble des éléments historiques et démontrer de façon très argumentée la richesse de nos terroirs et de nos variétés afin de proposer dans le cadre de l’AOC des produits qui correspondent à notre identité. Il n’est dit nulle part qu’une AOC tendait à uniformiser les goûts : les terroirs AOC qui ne reconnaissent qu’une variété ce sont tout simplement les terroirs où historiquement une seule variété existait.
POURQUOI REFUSER LA HAUTE DENSITÉ ?
Tout simplement parce que les pratiques culturales qui s’y rattachent ne correspondent pas aujourd’hui à une démarche AOC. Il s’agit d’un choix économique qui par ailleurs peut se comprendre, de rentabilité quasi immédiate et de durée courte. Une AOC met en avant les savoir faire traditionnels, les variétés liées à un terroir. Elle s’inscrit donc dans la durée des cultures. La haute densité fait appel à des techniques modernes de culture et nécessite un renouvellement du verger assez régulier. Par ailleurs, aujourd’hui dans notre département, la variété adaptée à ce mode de pratique est la variété phare en Catalogne (Espagne). Nous devons donc dans le cadre d’une AOC démontrer nos spécificités et nous démarquer de ce qui se fait par ailleurs. Il faut donc arriver à une véritable plus value sur notre production.
CONVERSATION DU PATRIMOINE OLEICOLE
Dans un souci de conversation de notre patrimoine oléicole et des pratiques qui lui sont propres, le Département, avec l'appui technique de la Chambre d'Agriculture, accompagne financièrement les demandes de plantations ou de remise en état de vergers. Les dossiers doivent être validés par le Syndicat afin de garantir leur éligibilité à l'AOC. Cela permet de favoriser les plantations qui se feront sur des terrains adaptés à la culture de l’olivier (limitant les risques de maladie) et pour des variétés adaptées au terroir concerné (limitant les risques de gel, de maladie, de perte de récolte). La commercialisation des produits issus de ces cultures deviendra d’autant plus facile tant offrira des garanties de qualité et d'origine aux consommateurs à côté de tous les autres.